3 mars 2013

Ô ma jeunesse abandonnée ...

Ô ma jeunesse abandonnée
Comme une guirlande fanée
Voici que s'en vient la saison
Et des dédains et du soupçon.

Le paysage est fait de toiles
Il coule un faux fleuve de sang
Et sous l'arbre fleuri d'étoiles
Un clown est l'unique passant.

Un froid rayon poudroie et joue
Sur les décors et sur ta joue
Un coup de revolver un cri
Dans l'ombre un portrait a souri.

La vitre du cadre est brisée
Un air qu'on ne peut définir
Hésite entre son et pensée
Entre avenir et souvenir.

Ô ma jeunesse abandonnée
Comme une guirlande fanée
Voici que s'en vient la saison
Des regrets et de la raison.

Guillaume APOLLINAIRE
Vitam Impendere Amore. 1917


Ce poème d'Apollinaire me rappelle l'éphémère du temps, la laxité de la vie et l'incontournable à sa fin. Même il me fait penser à l'Ecclésiaste dont on trouve le texte :

« Jeune homme, réjouis-toi dans ta jeunesse, livre ton coeur à la joie pendant les jours de ta jeunesse, marche dans les voies de ton coeur et selon les regards de tes yeux; mais sache que pour tout cela Dieu t'appellera en jugement. Bannis de ton coeur le chagrin, et éloigne le mal de ton corps; car la jeunesse et l`aurore sont vanité. »
Ecclésiastes 12: 1-2

Ma jeunesse … de souvenirs quand j'y pense: le temps perdu, mes espoirs et le future qui était loin. La seule chose que je regrette ... n'avoir pas pris plus de risques. Essayer, essayer, essayer ... cela cette une virtue qu'il faut apprendre pendant ta jeunesse car ensuite il sera la prudence qui demeurera.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire